Randonnée autour du Lac de Mas Chaban

Aux confins de la Charente Limousine...Un espace naturel sensible

Entre zones ouvertes et lumineuses et séquences arborées plus fraîches et intimistes, on y retrouve une campagne plus limousine que charentaise, avec ses bosquets, ses petits thalwegs suivant la trace des cours d’eau, son maillage dense partagé entre haies basses et arbres de haut jet.

Avec sa belle robe rousse, la vache limousine est omniprésente, pâturant avec bonheur les prairies grasses et veloutées. La roche granitique affleure ponctuellement et les habitations parsèment la campagne.

Une Halte Lacustre entre Massif Central et littoral

On suit d’abord la rive gauche du lac. Au printemps, les bords du chemin se piquent de stellaires, coucous, violettes et boutons d’or. On enjambe le ruisseau du Turlut pour rejoindre le bord du lac et cheminer en sous-bois, escortés de haies d’aubépine, de noisetiers et de genêts. Des profondeurs du lac,

quelques arbres surgissent de l’onde, surprenante vision rappelant le paysage d’autrefois avant que les eaux ne recouvrent tout.

Le Lac abrite le sandre qui se plaît dans les eaux troubles, la carpe qui aime les eaux chaudes, le carnassier black bass qui frôle la surface et mord à tous les appâts, le silure géant un peu trop envahissant, la tanche timide et solitaire, le brochet qui se complait dans les herbiers de plantes aquatiques.

 

 

Les Oiseaux ne sont pas en reste, sur ce couloir migratoire de l’avifaune européenne. A la croisée du Massif Central et du littoral, ils apprécient cette halte lacustre.  Quand le niveau baisse, les alentours ont des airs de mangrove, nous transportant bien loin des ambiances charentaises. Depuis les frondaisons, les oiseaux nous font fête, pinsons, pouillots véloces, fauvette à tête noire, rouge-que  à front blanc et même le rossignol qui pousse la chansonnette, sans oublier le bouvreuil pivoine et le bruant des roseaux. Une famille de sarcelle passe tranquillement sur le lac.

 

En chemin vers le hameau de Javernac, on croise pruneliers et ronciers, boules rouges de fragon et bouquets de marguerites sauvages, digitales en lisière boisée. Un pont nous mène à Lésignac-Durand dont l’église a gardé dans son soubassement des pierres issues de la chute d’une météorite, baptisées impactites.

Puis on franchit le barrage de Mas Chaban pour rejoindre la rive droite où les prairies printanières se parent de boutons d’or mais aussi d’orchis sauvages. On longe la berge jusqu’au hameau de valette, puis on rallie le hameau du Cruzeau et ses 14 maisons paysannes du 18ème siècle restaurées en hameau de gîtes.

Aux beaux jours, milans royaux et milans noirs se croisent dans le ciel, mais aussi busards et balbuzards pêcheurs survolant les pâtures adjacentes en quête de nourriture. A l’automne, de grands vols de grues cendrées envahiront le ciels en route vers leur destination d’hiver